Manque d’infrastructures: Le coach Guillaume lance la cri d’alarme sur foot224.com
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Manque d’infrastructures: Le coach Guillaume lance la cri d’alarme sur foot224.com

Dans une interview donné au site foot224, le coach du Wakriya, interpelle les acteurs du football Guinée sur la sur-exploitation du stade annexe de Nongo.

Ce cri d’alarme est un appel qui doit concernés tous les acteurs (l’état Guinéen, le Ministère des sport, la fédération Guinéenne de football, les ligues Guinéennes de football professionnel et amateurs mais aussi l’ensemble des responsables des clubs.

Aujourd’hui, la Guinée est à la traine sur le plan régional comme dans de nombreux domaines de développement.

Celui qui nous concerne (les infrastructures) est vital au développement humain de la jeunesse Guinéenne et l’existence des clubs, car il faut un espace adéquat pour l’épanouissement et le développement économique du pays par le sport et pour le sport.

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Le sempiternel problème d’infrastructures sportives reste la plus grande plaie du football guinéen. Dans un pays où l’État n’a jamais injecté de gros moyens pour développer des aires de jeu adaptées, Guillaume Soumah lance un cri d’alarme pour évoquer la difficulté des clubs de ligue 1 à s’entraîner convenablement.

Le football se joue en Guinée mais dans des conditions des plus difficiles. Au 21e siècle, le pays ne compte qu’un stade opérationnel, le 28 septembre. Le second dont la construction a débuté en 2007, est toujours inachevé à Nongo. A Conakry, la capitale où le foot est concentré, il n’y a que quatre pelouses.

Alors que le championnat national se bat pour se professionnaliser, les techniciens locaux se plaignent d’une situation pénalisante et qui les empêche de s’entraîner correctement. Nous avons rencontrés Guillaume Soumah, entraîneur du Wakriya AC, sensation de la ligue 1 depuis deux saisons, pour évoquer les conditions dans lesquelles les entraîneurs des équipes de D1 travaillent.  « Nous nous plaignons beaucoup. Surtout pour le problème de stades. Vous n’avez pas le temps de vous entrainer comme il faut. Pourtant, le public vous attend (…) Vous ne pouvez pas tenir les 90 minutes parce que vous n’avez pas eu le temps de vous entraîner » s’alarme-t-il.

L’annexe du stade 28 septembre, le stade de la mission et le terrain synthétique de Nongo sont tous submergés. Les clubs s’entraînent selon un programme journalier préétabli et qui n’offre que peu de temps à chaque équipe. L’exemple de Nongo est le plus illustratif comme le raconte Guillaume, « Si nous prenons exemple sur le terrain de Nongo, il y a au moins 20 équipes qui s’y entrainent. Vous venez le matin, c’est le Horoya junior qui s’entraine, après c’est le Hafia, ensuite les Eléphants de Coléah, le Milo ou le Wakriya AC. C’est presque toutes les équipes. Vous ne pouvez pas avoir 60 minutes pour vous entrainer. D’abord la prise en main, c’est pour 10 à 15 minutes. Ensuite, l’échauffement pour 20 minutes (…) vous n’avez même pas le temps de faire travailler vos joueurs compartiment par compartiment. C’est-à-dire faire travailler les attaquant à part ou les défenseurs et les milieux de terrain. Vous travaillez globalement et c’est ce qui n’est pas bon pour une équipe qui veut avancer ».

Les clubs guinéens affichent souvent d’énormes limites en compétition africaines tant sur le plan technique que physique. L’une des explications réside justement dans ce manque d’infrastructures de base pour développer un football qui se ravitaille à l’école de la rue.

Pour essayer d‘apporter un début de solution à ce problème, la LGFP a lancé un projet de construction de terrains adaptés à l’intérieur du pays. C’est ainsi que les clubs de la Guinée profonde ont tous été ramenés dans la capitale cette saison, le temps de la finalisation du projet.

Pour Soumah, il y a de quoi s’inquiéter car selon lui, rien n’est encore fait. « La ligue a envoyé le championnat ici pour dire aux équipes de l’intérieur qu’ils sont en train de préparer les stades à l’intérieur pour nous. Jusqu’à présent on ne voit pas d’actes. Nous nous demandons si l’année prochaine ce sera la même chose ou nous serons obligés de retourner à la maison ? » s’est-il interrogé pour clore un cri d’alarme lancé au nom de ses pairs.

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